viernes, 14 de septiembre de 2012

Desobediencia pedagógica: las protestas contra los recortes en educación en Francia.


Los recortes contra la educación pública, y los servicios públicos en general, no son un mal exclusivo de nuestro país, y consecuencia exclusiva de esta crisis económica. Esto se viene gestando desde tiempo atrás, desde la óptica neoliberal, y ha afectado también a países que, supuestamente, no estaban afectados, como los denominados PIGS del Sur, por la crisis financiera.

Hoy queremos comentaros el caso francés, en el que parte del profesorado, desde la época de Sarkozy, está movilizándose y en protesta.
Ese es el caso de la Réseau National des Enseignants du Primaire en Résistance Pédagogique. "Les désobéisseurs". (Red Nacional de Enseñantes de Primaria en Resistencia Pedagógica), organizados desde noviembre de 2008. En su página podéis ver el proceso de su resistencia, que ha contado con muchos apoyos en el interior del país.
Os dejamos un extracto del escrito que entregaron recientemente al Ministerio de Educación en el que explican las razones de su "desobediencia" a las normas del mismo. Estos profesores franceses de primaria han boicoteado desde noviembre de 2008, a pesar de las sanciones y persecuciones del Ministerio y la inspección, la aplicación de los nuevos programas, la eliminación de los programas de atención a la diversidad, las evaluaciones nacionales CE1 y CM2, el registro personal de competencias y ficheros de alumnos, entre otras medidas impuestas. Todo un ejemplo, en nuestra opinión.


Une désobéissance éthique :
Notre désobéissance est profondément éthique : nous avons choisi d’obéir aux exigences de notre conscience plutôt qu’aux injonctions de l’Etat lorsque celles-ci se sont avérées contraires aux valeurs du service public d’éducation. Notre action est un levier qui porte l’exigence d’une école respectueuse des droits de l’enfant, une école au service du progrès de tous, une école qui préfigure une société
plus juste et plus solidaire.
Parce que nous ne pouvions rester passifs, silencieux et donc complices face aux attaques sans précédent menées contre l’école publique : les suppressions massives de postes dégradant le fonctionnement de l’école publique, l’instauration de dispositifs pédagogiques menant à une école élitiste basée sur l’esprit de compétition, et l’abandon, avec la masterisation, d’une formation professionnelle digne de ce nom.
Parce que nous avons la conviction qu’obéir et appliquer sans discernement des circulaires et des dispositifs contraires à notre éthique d’enseignant et plus largement à l’éthique de nos missions serait se renier en tant qu’enseignant et fonctionnaire d’Etat et trahir l’esprit de l’école de la République.
Parce que les enfants en difficulté et les enfants à besoins spécifiques ont trop longtemps été négligés dans notre système. Les contre-réformes du pouvoir précédent inspirées par le « management par le "stress », ont privé ces élèves des ressources humaines et des moyens dont ils ont besoin. Elles ont accru les souffrances de nombreux enfants et leur ont fait perdre toute motivation, tout désir d’apprendre à l’école, ce qui entraîne parfois des comportements de violence.

Une désobéissance responsable :
Notre désobéissance est totalement responsable. Tout refus, tout boycott est accompagné de la mise en place d’un dispositif alternatif dans l’intérêt des élèves.
Elle s’appuie directement sur la liberté pédagogique inscrite dans la loi, mais bafouée dans les faits.
En réalité, nous n’avons fait qu’appliquer à la lettre ce qui est écrit dans la présentation des programmes de 2008 : « Le professeur des écoles ne saurait être un simple exécutant : à partir des objectifs nationaux, il doit inventer et mettre en oeuvre les situations pédagogiques qui permettront à ses élèves de réussir dans les meilleures conditions.

Une désobéissance transparente :

Nous avons fait le choix d’une désobéissance transparente en informant par écrit nos inspecteurs ou en signant sur internet la Charte de la résistance pédagogique, assumant ainsi la fermeté de nos convictions tout en demeurant loyaux vis-à-vis des missions qui nous sont conférées.
Nous n’ignorions pas les risques de cette désobéissance assumée et ouverte, mais nous faisions le pari du dialogue avec notre hiérarchie. D’une manière générale, ce dialogue n’a pas eu lieu. Le plus souvent, nos cadres ont refusé de nous rencontrer. Certains d'entre eux ont déployé un arsenal de pressions sans équivalent et mis en oeuvre des sanctions de tous ordres, injustes, disproportionnées, et sans aucune équité d’une académie à l’autre.
Une exception notable a été la rencontre avec une délégation du SI.EN-UNSA, syndicat majoritaire chez les inspecteurs en octobre 2010 à Carcassonne, mais cet entretien est malheureusement resté sans suite.

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